Port d'Attache » Entreprenariat » par Pauline Millet
 

Lombricomposteur : Et si vous adoptiez un ver ?

 
Publié le 07 Juin 2018

Vous êtes un amoureux de la nature et des animaux ? Je vous comprends ! Ceci dit… Adopter une petite bête a son lot de contraintes. Il semblerait que Gwénola et Pascal de la Ferme Lombricole de Josselin aient trouvé la solution… et si vous adoptiez plutôt un ver ? Le principe, un lombricomposteur sur roulettes, sur le balcon ou dans la buanderie, pour éliminer vos déchets et créer du bon terreau pour vos petites plantations !

Les vers sont nos amis

J’ai dit un ver ? Mea culpa. Je voulais plutôt dire quelques centaines de vers ! Parce que OUI ! Votre lombricomposteur abrite toute une colonie de vers qui ne demande qu’à s’agrandir. N’ayez crainte ! Contrairement à ce que leur aspect laisse croire, les lombrics ont plus d’un atout… Mis à part leur incontestable discrétion et leur qualité relationnelle, nos amis les vers ne demandent que très peu d’attention. On s’explique :

C’est super facile !

On connaît tous le principe du compost. Souvent au fond du jardin, vous y déposez vos déchets organiques. Et qu’on se le dise, cette poubelle en plein air reste bien souvent à l’abandon et le précieux compost aussi. Avec le lombricomposteur, zéro contrainte, vous donnez à vos nouveaux amis à manger, et eux vous le rendent bien en transformant vos déchets en un bon terreau pour votre jardin ou vos jolies plantes d’intérieur. Mais ce n’est pas tout, ils vous offrent aussi une précieux liquide noir appelé “Thé de vers”, engrais détonnant à vaporiser dilué.

“Le lombricomposteur a beaucoup d’avantages, déjà vous y mettez 30% de votre poubelle. Contrairement au compost classique, il n’y a pas besoin de l’humidifier ou de retourner les déchets. Il n’a pas d’odeurs et la dégradation des déchets se fait facilement. La récolte est simple, soit par le thé de vers tous les 12 jours soit par le lombricompost tous les 2 mois. Avant de récolter le compost d’un composteur classique, c’est 12 à 18 mois !”

Le lombricomposteur ne fait pas tâche

Je vous vois venir avec vos préjugés ! Sachez, messieurs-dames, que le lombricomposteur ne fera pas tâche dans votre intérieur scandinave. En maison ou en appart’, votre lombricomposteur au style cylindrique et annelé passe crème. On peut même choisir la couleur… grand luxe !

“Initialement, il a été conçu pour les gens en appartement, il est léger et il a la taille idéale pour passer sous une table. On a choisi ce modèle car il est fabriqué en France et il est en plastique recyclé.”

Alors, on s’y met ?

Vous allez enfin pouvoir vous lancer dans la production et la consommation de vos petits légumes bio ! Si ça ce n’est pas une bonne nouvelle ! Plus d’excuses pour abandonner cette bonne résolution à laquelle vous teniez vraiment mais qui, faute du matériel adéquat, est passée à la trappe…

“Pour un bon compost, il faut être patient au début car le ver mange l’équivalent de son poids par jour soit 0,8g. Vous amenez l’élément azote grâce aux déchets de légumes et l’élément carbone avec du papier ou du carton. Les vers s’occupent du reste, c’est facile !

Vous pouvez désormais prendre votre revanche sur cet ami mal intentionné qui prétend que vous n’avez pas la main verte. D’ailleurs, si vous avez besoin d’un petit coup de pouce pour lui clouer le bec proprement, vous pouvez aussi apprendre à insulter en breton


 

Télégramme/Bretagne/Morbihan/Saint-Nolff

Ouverture des jardins. 294 visiteurs à Caradec ce week-end

Publié le 03 juin 2018

 
Les explications de Pascal Picard, de la ferme lombricole.


Dimanche, la ferme lombricole du Pays de Josselin s’est installée au jardin de Caradec, pour des explications sur ce phénomène écologique qu’est le lombricompostage : chez soi, muni d’un bac équipé, avec les épluchures de cuisine et de la cellulose rajouté, soit un mélange d’azote et de carbone, et quelques vers dits de fumier, on obtient un excellent compost pour le jardin et les cultures potagères, dix fois plus puissant qu’un compost classique. Les visiteurs du jardin ont été initiés. Le sculpteur Michel Douillet était également présent, avec ses objets réalisés à partir de récupération. Le jardin a vu passer 294 visiteurs durant ces trois jours. Ouverture de mai à septembre les vendredis après-midi, et autres jours sur rendez-vous.
 


Et si vous adoptiez des vers de terre pour vos déchets ?

Publié le 21/03/2018
 

Ploërmel Communauté lance l'Opération lombricomposteurs à l'échelle des secteurs de Josselin et Ploërmel, pour favoriser l'acquisition de cet outil par les particuliers.

Un lombricomposteur est le lieu de résidence des lombrics qui s'y nourrissent de déchets. Pour qu'ils s'épanouissent en toute quiétude, il suffit de leur donner vos épluchures, mouchoirs, sachets de thé... Ils se chargent de les transformer en composts et participent ainsi à la réduction du volume des poubelles.

Afin de démocratiser cette pratique, la collectivité s'associe à la ferme lombricole de Lanouée pour proposer un prix attractif à l'achat d'un lombricomposteur. La communauté de communes en finance plus de 70 %, ce qui revient à 30 € au lieu de 110 €.

Les lombricomposteurs proposés sont en plastique recyclé et disponibles en neuf coloris. Écologique, facile d'utilisation et sans odeur, il peut être placé dans la buanderie, la cave ou sur le balcon. Pas de panique pour les débutants : un guide d'utilisateur est remis lors de l'achat.

Réservation au Pôle technique, aménagement et habitat de Ploërmel communauté au 02 97 73 20 96 pour les communes de Josselin, La Croix-Helléan, Cruguel, Les Forges, La Grée-Saint-Laurent, Guégon, Guillac, Helléan, Lanouée, Lantillac, Saint-Servant-sur-Oust, Val d'Oust, Ploërmel, Taupont, Loyat, Campénéac, Montertelot, Monterrein, Gourhel.


 


Lanouée. Et si vous adoptiez des vers de terre pour vos déchets ?

c'est par la ferme de Pascal et Gwenola Picard à Lanouée que les personnes concernées pourront acquérir un lombricomposteur.
c'est par la ferme de Pascal et Gwenola Picard à Lanouée que les personnes concernées pourront acquérir un lombricomposteur. | MÉLANIE BÉCOGNÉE

Ploërmel Communauté lance l’Opération lombricomposteurs à l’échelle des secteurs de Josselin et Ploërmel, pour favoriser l’acquisition de cet outil par les particuliers.

Un lombricomposteur est le lieu de résidence des lombrics qui s’y nourrissent de déchets. Pour qu’ils s’épanouissent en toute quiétude, il suffit de leur donner vos épluchures, mouchoirs, sachets de thé… Ils se chargent de les transformer en composts et participent ainsi à la réduction du volume des poubelles.

Afin de démocratiser cette pratique, la collectivité s’associe à la ferme lombricole de Lanouée pour proposer un prix attractif à l’achat d’un lombricomposteur (Lire également en page Bretagne de ce samedi 17 mars). La communauté de communes en finance plus de 70 %, ce qui revient à 30 € au lieu de 110 €.

Les lombricomposteurs proposés sont en plastique recyclé et disponibles en neuf coloris. Écologique, facile d’utilisation et sans odeur, il peut être placé dans la buanderie, la cave ou sur le balcon. Pas de panique pour les débutants : un guide d’utilisateur est remis lors de l’achat.

Réservation au Pôle technique, aménagement et habitat de Ploërmel communauté au 02 97 73 20 96 pour les communes de Josselin, La Croix-Helléan, Cruguel, Les Forges, La Grée-Saint-Laurent, Guégon, Guillac, Helléan, Lanouée, Lantillac, Saint-Servant-sur-Oust, Val d’Oust, Ploërmel, Taupont, Loyat, Campénéac, Montertelot, Monterrein, Gourhel.


 

Lanouée. Pour leur ferme, ils ont choisi les vers de terre

 
Publié le 16/03/2018

Pour Pascal et Gwenola Picard, la conversion vers la production de lombricompost et vers le bio s’est « faite naturellement, en plusieurs étapes ».
Pour Pascal et Gwenola Picard, la conversion vers la production de lombricompost et vers le bio s’est « faite naturellement, en plusieurs étapes ». | MÉLANIE BECOGNEE
 

En 2012, l’exploitation de dindes de Pascal Picard est devenue une ferme lombricole. Six ans et quelques obstacles plus tard, l’agriculteur et sa femme ont augmenté la production et élèvent depuis peu des poulets bios.

Au premier coup d’œil, la ferme de Pascal et Gwenola Picard ne laisse rien paraître. Les anciens hangars à volailles sont toujours là. Mais plus une dinde à l’horizon. Elles ont disparu. Pour observer le nouvel élevage, mieux vaut se munir d’une loupe. En six ans, les milliers de gallinacés de l’exploitation de La Ville-es-Bottés à Lanouée ont laissé la place à trois millions de vers de terre. Depuis peu, 900 poulets bios sont également de la partie.

Le couple n’en est pas peu fier de cette reconversion en ferme lombricole. « Je voulais arrêter l’élevage conventionnel depuis un moment car je tournais en rond », confie Pascal.

Le virage est à 180 degrés, « en plusieurs étapes ». L’agriculteur construit une serre, la nursery, pour accueillir 80 000 vers de terre. La fabrication de lombricompost prend du temps. « Les vers vivent quatre ans et font 250 petits par an », détaille Gwenola. Leur habitat ? De grandes rangées de déchets qu’ils mangent à outrance. « Ils restent dedans cinq mois et quand ils ont tout mangé, on installe une deuxième rangée de déchets vers laquelle ils migrent. »

 

Pour Pascal et Gwenola Picard, la conversion vers la production de lombricompost et vers le bio s’est « faite naturellement, en plusieurs étapes ». | Mélanie Becognee

Reste à sécher les déjections, fertilisant naturel, avant la vente. Une étape qui demande tout autant de patience. Le démarrage est lent. Trop lent… « En 2014, on s’est posé beaucoup de questions, reconnaît le couple. C’était une période de doutes. »

Vaille que vaille, ils persistent. Et signent ! Une nursery d’extérieur est créée en 2015. Leur production augmente et passe alors de 10 à 25 tonnes. La ferme lombricole du pays de Josselin continue son bonhomme de chemin. « Un an plus tard, nous avons passé les 22 ha de terres en céréales bios et en avril 2017, nous avons abandonné la dinde industrielle. »

Des vers de terre investissent les bâtiments vident dans la foulée. Ils travaillent jour et nuit à la fabrication du lombricompost. « C’est un espace de production supplémentaire et une plateforme de séchage indispensable pour répondre à la demande. » Les conditions de travail et de production s’améliorent. Le bouche-à-oreille porte ses fruits.

Pour Pascal et Gwenola Picard, la conversion vers la production de lombricompost et vers le bio s’est « faite naturellement, en plusieurs étapes ». | Mélanie Becognee

Les acheteurs, collectivités et particuliers, ont pris le pli. Ils viennent à la ferme se fournir. Et font, depuis peu, leurs commandes de poulets bios. Car le couple n’a pas renoncé aux volailles. Ils ont acheté deux poulaillers nomades qu’ils déplacent au gré des besoins des volatiles. « Là, il n’y a pas d’antibiotiques. Ils vivent dehors », raconte, enthousiaste, Pascal. L’agriculteur reconnaît « qu’au début, le bio, je n’y pensais même pas. Aujourd’hui, je ne ferai pas marche arrière. »

Le binôme fourmille de projets. La vieille grange à l’entrée de la ferme sera restaurée. « Ce sera le magasin pour développer la vente directe. »

Portes ouvertes le 24 mars de 10 h 30 à 18 h, renseignements sur www.lombriculture.net