Afin de revoir les évènements passés depuis l'ouverture de notre activité, voici un peu d'histoire.
En 2012, l’exploitation de dindes de Pascal Picard est devenue une ferme lombricole. Six ans et quelques obstacles plus tard, l’agriculteur et sa femme ont augmenté la production et élèvent depuis peu des poulets bios.
Au premier coup d’œil, la ferme de Pascal et Gwenola Picard ne laisse rien paraître. Les anciens hangars à volailles sont toujours là. Mais plus une dinde à l’horizon. Elles ont disparu. Pour observer le nouvel élevage, mieux vaut se munir d’une loupe. En six ans, les milliers de gallinacés de l’exploitation de La Ville-es-Bottés à Lanouée ont laissé la place à trois millions de vers de terre. Depuis peu, 900 poulets bios sont également de la partie.
Le couple n’en est pas peu fier de cette reconversion en ferme lombricole. « Je voulais arrêter l’élevage conventionnel depuis un moment car je tournais en rond », confie Pascal.
Le virage est à 180 degrés, « en plusieurs étapes ». L’agriculteur construit une serre, la nursery, pour accueillir 80 000 vers de terre. La fabrication de lombricompost prend du temps. « Les vers vivent quatre ans et font 250 petits par an », détaille Gwenola. Leur habitat ? De grandes rangées de déchets qu’ils mangent à outrance. « Ils restent dedans cinq mois et quand ils ont tout mangé, on installe une deuxième rangée de déchets vers laquelle ils migrent. »
Reste à sécher les déjections, fertilisant naturel, avant la vente. Une étape qui demande tout autant de patience. Le démarrage est lent. Trop lent… « En 2014, on s’est posé beaucoup de questions, reconnaît le couple. C’était une période de doutes. »
Vaille que vaille, ils persistent. Et signent ! Une nursery d’extérieur est créée en 2015. Leur production augmente et passe alors de 10 à 25 tonnes. La ferme lombricole du pays de Josselin continue son bonhomme de chemin. « Un an plus tard, nous avons passé les 22 ha de terres en céréales bios et en avril 2017, nous avons abandonné la dinde industrielle. »
Des vers de terre investissent les bâtiments vident dans la foulée. Ils travaillent jour et nuit à la fabrication du lombricompost. « C’est un espace de production supplémentaire et une plateforme de séchage indispensable pour répondre à la demande. » Les conditions de travail et de production s’améliorent. Le bouche-à-oreille porte ses fruits.
Les acheteurs, collectivités et particuliers, ont pris le pli. Ils viennent à la ferme se fournir. Et font, depuis peu, leurs commandes de poulets bios. Car le couple n’a pas renoncé aux volailles. Ils ont acheté deux poulaillers nomades qu’ils déplacent au gré des besoins des volatiles. « Là, il n’y a pas d’antibiotiques. Ils vivent dehors », raconte, enthousiaste, Pascal. L’agriculteur reconnaît « qu’au début, le bio, je n’y pensais même pas. Aujourd’hui, je ne ferai pas marche arrière. »
Le binôme fourmille de projets. La vieille grange à l’entrée de la ferme sera restaurée. « Ce sera le magasin pour développer la vente directe. »
Portes ouvertes le 24 mars de 10 h 30 à 18 h, renseignements sur www.lombriculture.net
Le marché aux plantes, à Andel, ça continue tout l’après-midi
À Andel (Côtes-d’Armor), le premier grand marché aux plantes breton de la saison bat son plein. On peut encore profiter jusqu’à ce soir des raretés proposées par une soixantaine d’exposants, dont une quarantaine de pépiniéristes. Des plantes d’ombres pour suivre le thème de cette édition, mais aussi bien d’autres choses.
Les premiers amoureux de végétaux ont foulé les ruelles du bourg de bonne heure ce matin et, toute la matinée, les acheteurs sont venus de loin profiter des richesses de ce premier grand marché aux plantes breton de la saison. Par chance, le soleil était du côté des organisateurs, soulagés que la météo soit plus clémente que prévu.
Les prestigieuses pépinières Hennebelle
Le plateau de pépiniéristes participants est généreux. Une soixantaine d’exposants, dont une quarantaine de pépiniéristes, certains venus de loin et pas des moindres.
Un exemple, les prestigieuses pépinières Hennebelle, implantées dans le Pas-de-Calais, sont présentes avec notamment de beaux arbres à écorces pour embellir l’hiver, ou des daphnés qui embaument les premiers mois de l’année. Mais aussi une pépinière de l’île de Ré, fidèle à Andel depuis les débuts du marché aux plantes.
Ces producteurs conseillent jusqu’à ce soir les collectionneurs de végétaux et passionnés du jardin.
Cette année, les organisateurs ont mis l’accent sur les plantes d’ombre. Il y a donc les adorables et uniques primevères cultivées par Barnhaven, de Plestin-les-Grèves. Les pépinières Vert’Tige de Louargat et Sous un Arbre Perché de Guerlesquin, ont aussi sorti leurs plus belles plantes d’ombre, dont certaines primées dans de grands salons.
La « Cactuseraie de Creisméas » vend une généreuse collection de cactus élevés à Guipavas (Finistère).
A Andel, dans les rues du bourg, jusqu'à 18h, entrée et parkings gratuits. site internet : comitedesfetesandel.com.
Le Télégramme/Landerneau
Foire bio. Le bon goût garni de réflexion
Publié le 12 mars 2018
La vingtième édition de la Foire bio occupera Saint-Ernel, les 17 et 18 mars. Fidèles aux racines de cet événement, les parents d'élèves de Diwan Landerne ont concocté un plateau d'exposants et de conférenciers accordant produits bio et mode de vie. Bon goût et réflexion sociétale seront au menu.
La première graine a été plantée en 1999 au Family. L'éclosion n'est pas passée inaperçue et une poignée d'années plus tard, la Foire bio s'implantait halle Saint-Ernel, où elle refleurit, depuis, à chaque printemps. « Il s'agit toujours de trouver des sources de financement à l'école Diwan de Landerneau », explique Élodie Le Roux, de l'association des parents d'élèves de Skol Diwan Landerne. La recette a enchaîné les succès. Les 4.000 à 5.000 entrées de chaque édition couvrent 80 % des dépenses de fonctionnement de l'école associative immersive en breton, qui compte 77 élèves cette année.Le bio par conviction
Mais le choix d'une foire bio ne repose pas uniquement sur ses perspectives de rentrées financières. Les parents d'élèves et le réseau des écoles Diwan se retrouvent pleinement dans les aspects environnementaux et sociétaux promus par les acteurs du bio. Les authentiques du moins. D'où l'exercice d'un tri sur le volet des 120 exposants que la Foire bio réunit le week-end prochain, espace Saint-Ernel. « Nous connaissons les producteurs et nous privilégions les circuits courts. Notre comité ne retient pas le propriétaire d'une petite parcelle labellisée bio au milieu d'une grande exploitation en mode conventionné », certifie Morgan Le Goff, parent d'élèves et animateur des Incroyables comestibles, association dont le potager ouvert à tous s'épanouit au bord de l'Élorn et que l'on retrouvera à nouveau à la Foire bio et animatrice de la bourse d'échanges de plants.
Réflexion sans engagement obligatoire
Que le visiteur ne souffre cependant pas a priori de tomber dans quelque piège tendu par des purs et durs en mission d'évangélisation au bio : « Il ne s'agit pas de militer pour une conversion à un mode de vie sain et socialement cohérent mais montrer qu'il existe et, sur la base d'exemples présentés à la foire, de provoquer la réflexion des visiteurs sur des thèmes sociétaux », précise Élodie Le Roux. Des ateliers cuisine vegan, de fabrication de produits d'entretien et cosmétiques « verts », de fabrication de jouets en bois, de poterie, une table ronde sur le compteur Linky, des conférences sur l'utilisation des plantes contre les petits maux, sur la pollution de l'air en Bretagne... alimenteront tout au long du week-end les approches pratiques et intellectuelles que le rendez-vous tient à valoriser.
Alimentaire, textile, jardinage éco-habitat...
Mais la Foire bio diffuse aussi la simple et honorable vocation de tester les accointances des palais avec les produits présentés sur les étals. L'engagement dans un mode de production éthique ne gâte pas le plaisir. Au contraire. Les habitués du rendez-vous peuvent le confirmer. Surtout ceux qui se précipitent, chaque année, vers les emplacements de leurs fidèles vignerons, fabricants de chèvre, de miel, de produits de la mer, de gâteaux... Le textile, l'éco-habitat, les gammes d'entretien de la maison ou de son bien-être, la jardinerie... ont également leurs places dans l'espace Saint-Ernel. Les organisateurs ont encore pris soin à proposer du neuf. Entre quinze et vingt nouveaux exposants seront présents.
Pratique
Foire bio, 20e édition, ces samedi 17 et dimanche 18 mars, espace Saint-Ernel, de 10 h à 19 h. 120 exposants, seize ateliers ou conférences, restauration sur place. Entrée : 3 € la journée, 5 € les deux. Possibilité de payer en heol, monnaie solidaire. Gratuit pour les moins de 16 ans.
L'événement débute dès aujourd'hu par la projection d'un film sur la permaculture. Deux cents exposants et professionnels seront présents tout le week-end.
Le rendez-vous
Depuis de nombreuses années, le salon Ille et Bio a une notoriété qui dépasse les frontières bretonnes. Cet événement, dédié à l'écologie, propose d'informer, d'échanger et d'agir autour de cinq thèmes : habitat et énergie, santé et bien-être, agriculture et jardin, transformation sociale et vie quotidienne.
Dès jeudi, à 20 h 30, au cinéma Le Bretagne, l'ouverture du salon se fera par une réflexion autour de la permaculture avec la projection du film L'Éveil de la permaculture, suivie d'une rencontre avec l'équipe organisatrice. Ce système de culture cherche à récréer un écosystème plus productif et durable, incluant l'être humain.
Des visites guidées
L'inauguration aura lieu samedi, à 11 h, avec une table ronde radiodiffusée sur le thème de la croisée des chemins, suivie d'une visite. La croisée des chemins c'est aussi, pour Culture bio, une équipe renouvelée qui poursuit l'aventure dans la continuité des précédentes éditions.
Le salon est composé de rues avec différents stands, des espaces d'exposition et des jeux. Les parcours Découverte (visites guidées) et Thématique conduiront le public à la rencontre de 8 000 participants, 200 exposants et professionnels au sein de sept espaces en plein air, du chapiteau et de l'espace Galatée.
Quarante conférences et 50 animations (ateliers, spectacles, musique, démonstrations, films, échanges) sont aussi programmées. Radio Laser couvrira les deux jours, de 10 h à 19 h, avec des tables rondes, des conférences et des interviews.
Cette année marque les 30 ans de Nature et progrès Bretagne. Ce label national est plus restrictif que le label bio, car il intègre un volet social. Une dizaine de stands de producteurs proposeront des produits labellisés. L'appellation est surtout développée dans sa partie cosmétique.
Samedi 7 et dimanche 8 octobre, de 10 h à 19 h, à Guichen et autour de l'espace Galatée. Entrée unique rue du Commandant-Charcot. Tarifs ; plein 6 €, réduit 4 € ou galleco. Restauration et buvettes bio, toilettes sèches aux quatre coins du salon. Réservations en ligne pour les conférences de l'espace Galatée et du chapiteau.