Deux cents personnes à la ferme lombricole - Lanouée

lundi 18 mars 2013


Les visiteurs sont venus de très loin pour voir le nouveau procédé de recyclage des déchets ménagers.

Samedi, plus de deux cents personnes ont participé à la porte ouverte à la ferme lombricole à la Ville-es-Botté. Ils ont apprécié les semis, la démonstration de la transformation du fumier en lombricompost et la partie extérieure qui vient de démarrer. « De nombreux foyers sont repartis avec des lombricomposteurs de maison pour recycler les déchets du foyer en cinq mois. C'est plus pratique, facile et écologique », expliquait Gwénola Picard.


 

L'or noir de la ferme lombricole de La Ville-es-Botté - Lanouée


Samedi 16 mars 2013
Gwénola et Pascal Picard expliquent le moyen écologique de créer en cinq mois son propre lombricompost.

Avis aux jardiniers qui vont commencer leurs semis en mars et avril. Samedi, à la ferme lombricole du pays de Josselin, ils vont pouvoir découvrir une exploitation agricole « idéale » et un engrais garanti 100 % écologique. « Ici, pas de pesticides, fongicides ou chimie de tout genre », affirment Gwénola et Pascal Picard, les propriétaires de la ferme installée à La Ville-es-Botté. Leur secret ? « Du fumier, des déchets organiques et des lombrics... 800 000 dévoreurs de matières organiques... » confie le couple. Samedi, ils organisent une nouvelle porte ouverte pour faire découvrir leur exploitation lombricole et ses habitants méconnus.

Les vers dépollueurs

Qui sont-ils ? Ils sont appelés Eisenia foetida, ou plus communément le vers rouge de fumier. Ils vivent à la surface du sol et mangent l'équivalent de leur poids par jour, jouant un rôle de dépollueur de matières organiques. Ces vers sont également ceux prisés par les pêcheurs en rivière.

C'est en passant dans le tube digestif du vers de terre que le déchet (fumier de cheval, bovin ou volaille) va devenir un tortillon, fabuleux fertilisant 100 % naturel, riche en éléments nutritifs, le lombricompost.

Cette substance, surnommée « l'or noir du jardinier, de part sa texture, est considérée comme 10 fois plus puissante que du compost classique, s'enthousiasment Gwénola et Pascal. Elle ne brûle pas les plantes contrairement à un compost immature, elle régénère les sols appauvris, facilite l'enracinement et possède un fort pouvoir de rétention d'eau (300 %). » Elle est idéale pour les potagers, massifs de fleurs et gazons.

Pour accroître leur production, Gwénola et Pascal Picard, les cofondateurs de la ferme, ont décidé de produire non plus sous serre mais en extérieur afin de proposer un plus gros volume de lombricompost et de satisfaire la demande des maraîchers, horticulteurs et pépiniéristes.

Une solution pour la maison

Le couple propose également des lombricomposteurs de fabrication 100 % française, très pratiques et colorés. « À l'heure, où les collectivités se creusent la tête pour réduire le poids des poubelles domestiques, les lombricomposteurs sont une solution très ingénieuse. Ils peuvent réduire jusqu'à 25 % des déchets putrescibles des familles », affirment-ils. Pour les « nourrir », il suffit de donner épluchures de légumes, reste de pains, marc à café, sachet de thé, sopalin. Les vers se chargent de les transformer en lombricompost en quelques mois.

Samedi 16 mars, de 10 h 30 à 18 h, à La Ville-es-Botté, porte ouverte. Un invité sera présent, il donnera des conseils et fera une démonstration de taille.