25 ans de passion pour l'horticulture au Jardin de Balgan

Le Jardin de Balgan fête ses 25 ans cette année.
 
 

« Moi, je me considère comme agricultrice », raconte Françoise Guitet. Avec son mari, Ludovic, elle a créé le Jardin de Balgan. Cette jardinerie est proche du rond-point de l'hippodrome.

« On fête nos 25 ans. » Un moment festif est prévu dans le cadre des portes ouvertes à la ferme organisées par le réseau Bienvenue à la ferme auxquelles participe le Jardin de Balgan. De nombreuses animations ont été concoctées à cette occasion.

http://lejardindebalgan.fr/crbst%5fAFFICHE2013.png

« En 1988, mon mari et moi, nous avions 23 et 24 ans. Ludovic cultivait des fleurs à Surzur. J'avais fait des études horticoles que j'avais abandonnées. Nous avons décidé de nous lancer. On voulait se mettre à notre compte. Moi, j'aime beaucoup les fleurs et la relation avec les gens. Cela a été difficile de nous lancer ».

« Notre projet ne convainquait pas »

Difficile de convaincre les banques. « Nous étions jeunes et notre projet ne convainquait pas. Il était perçu comme « pas assez ambitieux ». Mais nous voulions quelques choses à taille humaine, vendre en circuit court et pas de serres chaudes. Et puis parce qu'on était jeunes ».

Guy Moreau, un agriculteur de Séné aujourd'hui à la retraite, a voulu donner un coup de pouce au couple en leur proposant une parcelle. « Il travaillait à la ferme de Cano. »

Le succès a été immédiat. Depuis, Françoise et Ludovic ont développé l'activité. Une serre en verre a vu le jour, il y a 16 ans. « On s'est agrandi petit à petit ». Plus récemment, un parking bitumé a été aménagé.

La petite société horticole compte quatre salariés. L'équipe s'étoffe au printemps avec des saisonniers. L'accent est mis sur le mode de production des plantes. La serre n'est pas chauffée, mais seulement mise hors gel quand la température tombe à 1°C. « L'intérêt est qu'il n'y a pas de choc thermique pour les plantes. Elles résistent. Et on les vend en fonction de la saison. »

L'arrosage est fait manuellement à la lance. « On n'utilise pas de produits phytosanitaires et on embauche des gens plutôt que d'acheter des machines. Certains nous perçoivent comme archaïques. »

Un mini-parc en projet

Le couple projette de faire un jardin de démonstration. « Nous avons acheté 8 000 m2 de terrain près de notre exploitation. »

« Nous n'avons pas la prétention de faire un jardin botanique, mais surtout de permettre aux gens de se rendre compte de ce que donnent les plantes que nous vendons à l'âge adulte. » Mais pas seulement. « Nous voulons ouvrir gratuitement ce jardin aux artistes locaux et leur permettre d'exposer leurs sculptures. On a des contacts avec des artistes. Ils sont emballés, car c'est un lieu où ils pourront exposer durablement. »

L'ouverture de ce petit parc d'agrément est prévue pour le printemps 2014. Le plan est quasi prêt. « J'ai envie de quelque chose de naturel, avec beaucoup de végétaux. Il y aura aussi un espace potager, un verger, une roseraie, un espace pour les plantes de balcons, un clos à mouton et un poulailler. On se donne cinq ans pour que ce petit parc ait l'aspect que nous souhaitons. »

Un préau est prévu pour accueillir les animations organisées régulièrement.

Françoise s'implique aussi pour que des liens soient tissés entre les producteurs de Séné. « Nous venons de créer une association de producteurs de vente directe. À Séné, on trouve presque tout en vente directe : des fruits, des légumes, du poulet, du boeuf, des produits laitiers. Nous allons bientôt faire paraître un petit guide de onze exploitations qui font de la vente directe. »